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 Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche]

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Autriche


Autriche


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MessageSujet: Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche]   Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche] EmptyDim 19 Fév - 18:45

1365. Salamanque.

Et un autrichien fatigué, et qui avait trop chaud, marmonnant du haut de son cheval, où personne ne pouvait l'entendre à travers le tumulte de la foule autour de leur convoi marchant au pas à travers la ville, soulevant la poussière sèche et rouge de la rue. A quelques quartiers d'ici, l'Université de Salamanque se dressait comme un sage géant, attirant à lui seul les esprits les plus brillants du royaume de Castille. Malgré la situation tendue avec les territoires musulmans proches, la proximité de leurs sages ainsi que la culture juive séfarade, et le savoir qui rayonnait de l'Afrique et du Moyen-Orient via la Méditerranée, avait pu nourrir et épanouir cet endroit, rivalisant encore avec l'Italie qui commençait à recevoir de sacrées trouvailles de Byzance.


"La marche...non, le Duché d'Autriche souhaite...apprendre de votre...savoir...non...enseignement...établir un échange culturel qui...rah...je sais pas parler..."
Il soupira. Quel échange? L'université de Vienne était à ses débuts...mais malgré le pouvoir de la famille Habsbourg qui contrôlait son duché, c'était Charles IV, roi de Bohème et empereur du Saint-Empire Romain Germanique, qui décidait. Et lui, chouchoutant son université de Prague, avait refusé de faire ratifier leur département de théologie par le Pape.

Il y avait eu les changements, les disputes de territoires, le détachement de la Bavière, la prise de pouvoir des Habsbourg qui avaient réussi à inventer un faux document de toutes pièces, le "Privilegium Maius"...afin de déterminer que l'Autriche leur revenait de droit, et l'élevant du statut de "marche" (territoire frontalier paillasson de l'Empire et souffre-douleur des Hongrois à côté), à "duché" (bien plus noble, bien plus important, bien moins malmené! Maniéré! Eduqué!) Enfin, finalement, il avait son propre statut...au sein de l'Empire Romain Germanique. Mais l'état le plus important du Saint Empire Romain Germanique!...après la Bohème. C'était beaucoup de responsabilités en plus. Les Habsbourgs voulaient toujours plus, plus, plus...il devait remonter le niveau! Il était nerveux, fébrile, débordant d'énergie et épuisé...tout à la fois.

Roderich joua nerveusement avec la rigide paire de lunettes pinçant quelque peu son nez. Il n'en avait pas particulièrement besoin mais ça lui donnait un air plus intelligent. Et Dieu sait que dans cet environnement suprêmement cultivé il avait besoin de se sentir plus intelligent. Il s'était senti tout fier de lui pourtant! Bravo, il avait fondé une université dans son duché! Le royaume d'Espagne en avait combien...comment...déjà six?! Depuis le XIIème siècle?! Misère...! Il allait débarquer comme un espèce de pouilleux et il n'allait même pas savoir comment interpréter un texte d'Aristote! Que faire quand il allait revoir Espagne? Certes il était...pour le moins inoffensif d'aspect, du peu qu'ils avaient échangé de l'autre bout de l'Europe...mais si c'était un piège? Peut-être qu'il allait commencer à parler de théologie avec lui en latin comme on parle du beau temps. C'était si proche de l'espagnol. Le jeune duché rougissait déjà de gêne, laissant échapper un léger grognement frustré, et résistant à l'envie de hurler. Peut-être que le duc Rodolphe IV aurait mieux fait de fonder une écurie, ou une caserne!

Respire, Roderich. Respire.


Ils étaient dans le quartier étudiant entourant l'université. Peut-être qu'il pouvait faire un tour avant l'heure établie de leur rencontre. Bien. Excellent. Cela lui donnait amplement le temps de réviser. Descendant de sa monture et la confiant à l'un des gardes, il s'étira, un peu rigide et gauche. D'apparence, du haut de ses trois cents ans, il ne semblait n'en faire que dix-huit.

Il avait eu une poussée de croissance fort soudaine à ne pas savoir que faire avec cette nouvelle taille sans la carrure pour aller avec - ressemblant surtout à une asperge maladroite un peu trop pâle (et risquant d'attraper un gros coup de soleil ici). Il tentait de ne plus avoir une bouille de gamin, mais toute tentative d'essayer de se faire pousser une moustache avait jusque là échoué misérablement. Enfin au moins il avait un bon sens de la mode avec sa tunique violette et ses collants noirs. Sauf qu'il avait oublié à quel point il ferait chaud en Espagne. Et ils étaient tous habillés bien différemment ici...beaucoup plus...Oh Gott, est-ce qu'ils étaient démodés au nord de l'Europe?! Le germanique repassa une main à travers ses cheveux nerveusement,  puis son expression changea en repérant une enseigne du coin de l'œil...musique...? Oubliant sa nervosité, il alla voir et découvrit avec émerveillement ce qu'il avait encore dessiné dans des manuscrits, mais certainement pas en vrai...un luth! Un véritable luth, un de ses instruments qui venaient des Maures!

Son visage s'illumina en s'essayant aux cordes, entendant le son clair et serein résonner et vibrer à travers le beau corps bombé de l'instrument. Fantastique! Bon, pas très intellectuel mais...il cacherait cela sous la pile de manuscrits qu'ils rapporterait. Se séparant sans regrets de ses pièces, il ressortit d'un air confiant, luth à la main...avant de sentir sa confiance disparaître peu à peu en voyant ni cheval, ni escorte, dans la foule compacte et bruyante...et sans reconnaître le chemin par lequel il était venu.


AHHHHHHHHHHH....!!!


...Il n'avait ni culture ni sens de l'orientation mais au moins il avait un luth. Et une petite crise de nerfs qui s'annonçait.
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MessageSujet: Re: Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche]   Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche] EmptySam 25 Fév - 18:40
Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche] 704927Salamancabannerff

Le soleil brillait déjà fort ce matin là sur la ville de Salamanque. El Puente Mayor del Tormes, vestige de l'ancienne conquête romaine dans le pays, ouvrait ses barrières, contrôlant les charettes des commerçants et marchands entrant dans la ville. Il y avait déjà la queue devant le vieux pont quand les gardes espagnols ouvrirent la voie et c'était bien normal : commercer à Salamanque, travailler à Salamanque, étudier à Salamanque, avoir sa place à Salamanque c'était devenir riche et éminent. Les marchands s'installaient comme à leur habitude sur la grande place où ils croiseraient soudain de cuisinières armées de panier, qui viendraient prendre toute sortes d'épices et des fleurs. Viendraient également probablement jeter un coup d'oeil les éminents de Salamanque, politiciens, hommes de loi et de foi. Tous les hommes chargés de la défense, soldats et chefs de guerre, qui étaient probablement les gens les plus importants de la ville, on les respectait pour défendre la ville en ces temps troubles qu'était la première guerre civile de Castille. Mais rien qui ne pourrait venir troubler la puissante entitée qu'était Salamanque à cette époque là, seulement un vent de changement soufflait dans les cheveux de jeunes ibériques, et les marchants savaient que c'étaient ceux là qu'ils verraient en premier le matin. Les étudiants de l'université de Salamanque, qui venaient de bonne heure chercher leur collation du matin avant de se rendre dans quelque parc, refaire le monde, avant de partir en cours.


Les évènements politiques d'Espagne ne faisaient qu'inspirer le goût du savoir de ces adolescents et jeunes adultes. On voulait bouter l'islam hors du territoire catholique. On voulait être le royaume le plus puissant d'Espagne. On voulait être la crème intellectuelle de l'Europe et devancer devant Oxford, Paris et Bologne. L'Espagne était une nation quelque part, née dans la guerre et avait la rage de briller et de retrouver son indépendance. Les étudiants, s'ils ne mesuraient parfois pas ces enjeux politiques, le ressentaient et se promettaient du haut de leurs jeunes années d'être l'avenir de leur royaume. Le pays était jeune et fougueux avec sa valeur à prouver.

Et Antonio était un étudiant du XIVème siècle comme les autres. Ou presque.



Le garçon avait les joues roses et fraiches et une lueur déterminée dans les yeux. Plus jeune de 652 ans pour être précis, Antonio avait ses traits d'adolescent, de grosses boucles brunes  plus longues que ce qu'on aurait l'habitude de lui connaître, ramenée vers l'arrière de sa tête. Il portait une tunique rouge à boutons accompagné d'une sorte de ce qu'on pourrait qualifier de legging accompagné de ballerines. C'était parfaitement viril à l'époque. Il avait également, ce matin là, quand il sortit du marché, une grosse pomme dans la bouche accompagnée d'une mystérieuse boite sous le bras. Tous les matins il se rendait là pour prendre son petit déjeuner avant de partir à l'université, comme n'importe lequel des étudiants de la ville. Sauf qu'il y avait quelque chose d'un peu différent des autres étudiants puisqu'il faisait partie des habitués de l'hôtel de ville et prenait part aux conseils politiques. Il était invité et participant de n'importe quel évènement important du coin et les rois de tous les royaumes d'Espagne lui demandaient son avis. Mais il était encore jeune et s'était installé à Salamanque pour quelques temps avant de se former aux Arts, à la stratégie militaire, au droit et à toute autre discipline qui l'aiderait dans sa fonction difficile mais intense, qu'était d'être ce qu'il était.


Seulement aujourd'hui ça n'allait pas être une journée comme les autres puisqu'encore une fois, ses devoirs de pays allaient prendre un peu le pas sur sa routine d'étudiant humain normal.
Le soleil brillait fort en ce matin à Salamanque, et il devait retrouver une autre nation. L'archiduché d'Autrich, Roderich Edelstein, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs années. C'était un voisin de France, un pays germain, lui aussi en plein essor mais à cette époque moins puissant que ce qu'étaient l'Angleterre, la France, l'Espagne et l'Italie. La course intellectuelle était rude et dans leurs échanges épistolaires, Roderich lui avait confié vouloir apprendre de son pays et se renseigner de ses pratiques universitaires. Antonio, dont la fonction, comme tous les autres pays, était plus principalement les relations internationales, avait réfléchi à la demande, et en avait conclu que l'Autriche avait du potentiel et pourrait devenir à l'avenir, un allié. Il n'imaginait pas au moment où il envoyait sa réponse positive, à quel point allié, il deviendrait à l'Autriche. Du haut de son jeune âge il avait surtout très envie de lui en mettre plein la vue avec la belle ville de Salamanque et toutes les institutions universitaires que son pays possédait. Son besoin de reconnaissance et sa fierté avaient tendance à parfois décider pour lui.

Un cavalier lui avait apporté une lettre, l'Autrichien arriverait à l'aube et dans leurs échanges ils avaient parlé de se retrouver aux alentours de l'université. Il serait facile de le retrouver puisqu'il serait accompagné de son escorte.




Antonio arpentait les alentours de l'université avec son cadeau sous la main et trouva l'escorte. Qui avait perdu celui qu'elle devait escorter. Antonio, embarassé, commanda aux gardes de fouiller partout et attrapa les rennes du cheval et grimpa sur ce dernier pour continuer à parcourir la rue à la recherche de Roderich, et il ne savait absolument pas à quel point il avait changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. Il y avait souvent des étrangers à Salamanque et le fait de chercher une figure germanique ne l'aidait pas spécialement.

Il croisa soudain la route de ce qu'il pensait être un mendiant, jouant de la musique pour faire l'aumône. En effet il était habillé d'une façon bizarre et démodée avec des vêtements qui lui semblaient chaud pour le climat, signe qu'il devait coucher dehors. Il avait également la tête baissée et semblait triste, il ne voyait donc pas son visage. Antonio, du haut de son fier destrier comme un grand prince, chercha une pièce dans sa bourse et la jeta sur la tête du mendiant, ayant pris pitié du pauvre bougre.

Antonio : Allons pauvre homme ! Ne désespère pas ! Dis moi plutôt si tu as croisé un étranger semblant perdu dans le coin, je devais le retrouver aux alentours de l'université...

Curieusement il sentit quelque chose de spécial émaner du mendiant...
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MessageSujet: Re: Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche]   Petit rayonnement culturel avec avis de brouillard [Espagne et Autriche] EmptyJeu 10 Aoû - 0:41
Un long soupir affecté s'échappa de l'autrichien, avec nul pour l'entendre dans la foule bruyante mis à part un chat errant dans la ruelle déjà baignée de soleil, venant se frotter contre lui comme pour le consoler avant de se lover sur une dalle chauffée à point. Le brun fixa la bête avec un air de dépit mêlé d'envie. Il aurait  bien envie de se prélasser à l'ombre des orangers en fleurs. Ce n'était pas faute d'avoir de longues grasses matinées maintenant qu'il était un duché et non plus le larbin frontalier de la France. Sauf le dimanche - il n'était pas certain si c'étaient ses racines païennes résistant à la conversion qui se plaignaient de la messe ou juste l'amour de son oreiller. Oh, comme il désirait son oreiller! Il était terriblement las. Son escorte reviendrait-elle? Vaudrait-il mieux attendre? Peut-être...son sens de l'orientation s'était quelque peu émoussé depuis qu'il n'avait pas à être sur un champ de bataille.

Je me fais vieux, pensa le duché de trois siècles d'un air infiniment dramatique, coiffant une mèche rebelle en arrière. Il ne manquait plus qu'une petite musique mélancolique. Fort heureusement, il avait un instrument entre les mains et savait s'en servir. D'ailleurs l'une des découvertes les plus inattendues pour lui en se faisant former aux plaisirs et aux règles de "la cour". On pouvait se divertir avec tant de choses inutiles! Il aimait le clavecin mais pincer les corder plutôt que de les frapper lui rappelait quelque chose de plus simple. De plus naturel, peut-être.  Adossé à un mur, il fixa les cordes et laissa un morceau s'improviser sous ses doigts encore un peu rugueux, qui s'adoucissaient au fil du temps. Ils étaient plus sensibles à présent. Il ne savait pas si c'était préférable. Il contempla le vernis élégant du luth. Peut-être que quel que soit le vernis raffiné, on ne pouvait changer la surface rugueuse en dessous. Mes dieux - mon Dieu, c'était tellement profond. Et personne n'était là pour ce moment. Il est certain que France aurait trouvé ça terriblement poétique, s'ils étaient encore amis à parts égales. Ou alors...non ou alors il en aurait ensuite ri avec ses amis bien plus cultivés que lui qui ne se perdaient pas dans des ruelles comme des imbéciles!


En proie à un moment d'apitoiement qui ne serait certainement pas le dernier vu les siècles à venir, et perdu non seulement dans une ruelle mais dans un morceau doux-amer, Roderich n'avait pas pu mettre le doigt sur l'étrange sentiment de familiarité qui le traversait alors qu'il entendait le clopinement de sabots de cheval sur les pavés. Comme une aura semblable à la sienne, dans cette foule de mortels identiques à eux qui n'auraient pourtant jamais pu détecter. Mais une pièce de monnaie eu vite fait de le tirer de sa rêverie! Il sursauta alors qu'elle rebondit sur son crâne pour atterrir à ses pieds alors qu'une voix jeune et enjouée interpellait un...un...pauvre homme? Lui? Lui?! Non mais pour qui le prenait ce malotru! Qui avait le culot de lui dire qu'il cherchait un étranger perdu aux alentours de...oh. Oh. OH!

Il manqua de claquer...une corde.

L'autrichien resta un instant crispé, fixant la pièce de monnaie alors que la musique s'évanouit sous ses doigts. Relevant le regard vers le cheval qui...était le sien. Et relevant un peu plus lentement la tête vers son interlocuteur. Plus haut. Un peu plus haut. Oui, parce qu'il avait évidemment dû choisir un grand cheval pour se donner un peu de contenance, quelle excellente idée, Roderich. Oui dans le plan initial il était sur ledit cheval. C'était d'ailleurs tout le but de la manœuvre.

Un rayon de soleil l'éblouissait et il clignait des yeux, se protégeait le regard d'une main, comme pour ajouter encore au ridicule et à la gêne de la situation. Comme si il était ébloui par la sublime présence de ce cavalier qui le contemplait d'en haut d'un air tranquille et princier! Car oui. Bien sûr que c'était lui. Antonio. Espagne. Ses joues à lui étaient rouges de gêne, mais les siennes avait une vitalité insouciante et assurée. Il n'avait pas changé tant que cela en apparence. Mais l'attitude complétait le manque de crédibilité que ses boucles folles et son visage jeune auraient pu lui conférer. Et dans ce vêtement d'une couleur sanguine il semblait prêt à conquérir le monde.

Tout cela aurait été déjà fort intimidant en des circonstances normales. "Normales" ici signifiant "sans avoir été pris pour un manant par son hôte que l'on cherche à tout point à impressionner." Il imaginait l'horreur absolue des Habsbourgs qui se demandaient peut-être déjà s'ils avaient parié (ou plutôt triché) sur le mauvais cheval...Non. Non! Il refusait de se laisser défaire de la sorte. Bon sang, s'il avait survécu au hongrois le criblant de flèches et de beignes, il survivrait à ce cauchemard diplomatique! Et il le ferait la tête haute, épaules redressées, regard digne en le saluant quelque peu rigidement. Gestuelle élégante vers la rue bruissante de monde, en profitant pour voir s'il pouvait le faire suivre le geste pour discrètement planquer un luth derrière son dos. Il n'y avait pas de place pour être musicien ici. C'était trop...personnel. Et cela n'intéressait personne.  

"J'espère ne point être étranger à vous yeux, royaume d'Espagne."

Il tenta d'estomper le gêne mais savait que sa frigidité toute germanique l'en retenait quelque peu. Bon, un...un sourire. Crispé. Il n'allait pas tenter un rire décontracté. Limitons les dégâts. Charme! Le charme! Un atout de base chez tout germanique n'est-ce pas. Non, clairement pas. Mais apparemment il avait un peu de sang latin. Il avait des vagues souvenirs de Rome pendant sa phase Celte. Si le pouvoir charismatique du sang latin pouvait se manifester maintenant, ce serait incroyable parce qu'il devait sortir quelque chose.

Un sourire un peu plus calme dissimulait une boule de nerfs sur pattes. Gott. Il fallait qu'il apprenne à flatter comme il fallait. Est-ce qu'il fallait rajouter quelque chose? Sur sa ville? Euh. Vos pavés sont admirables. Vos orangers sont en pleine forme. Non. Tais-toi Roderich, tais-toi.

"Je vous prie de m'excuser. Il s'avère que j'ai été tant captivé par la beauté de Salamanque que mon escorte a apparemment jugé bon de me laisser la contempler seule un instant. Veuillez m'en pardonner. Il n'était nullement dans mes intentions de faire défaut à notre lieu de rendez-vous."

Bien, le faux latin.

"Je vous suis reconnaissant d'avoir eu la bonne grâce de venir à ma rencontre malgré cela, et je vous en remercie."

Gott. Il espérait que cela passerait. Que l'espagnol ne serait pas aussi indigné, hilare ou, pire, impassible sur l'instant mais propice à le tourner en ridicule auprès de ses alliés plus tard derrière son dos! Comme il détestait les machinations diplomatiques! (Enfin, pour l'instant.) Pourvu que cela marche. Il avait besoin d'alliés puissants comme Espagne, et la culture n'était que le vernis embellissant la politique. Il aurait besoin de lui. Pendant cette matinée médiévale à l'aube de son entrée hésitante dans la cour des grands, il ne se rendait pas encore compte à quel point.
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